Nouakchott

Interview Djibril Diaw : Nous avons fait de Boghé une vitrine de la culture africaine

« C’est cette capacité à rassembler des invités de divers horizons autour du cinéma africain qui font toute la spécificité de cette édition 2025 du Festival Image du Fleuve à Boghé. » - Djibril Diaw, Directeur du festival.

Image Djibril Diaw, Directeur du Festival Image du Fleuve Boghé 2025 au cours d’une présentation lors de la 5 édition |© KanteVision
  • Publié le 14 août 2025 à 19:21
    Mise à jour 14 août 2025 à 19:21
  • Partager:
    123 lectures

    Cultures Mauritanie : Monsieur Djibril Diaw. Vous êtes le directeur du Festival Iban du Fleuve, dont la cinquième édition vient de s’achever. Maintenant que le rideau est tombé, où en êtes-vous par rapport à l’objectif initial ?


    Djibril Diaw: Merci de cette question. Je pense sincèrement que l’objectif de départ a été pleinement atteint. Nous avons accueilli les festivaliers comme prévu et déroulé l’ensemble du programme. Cela inclut l’organisation des masterclasses, qui étaient un élément central de cette édition. Elles ont été animées par Moussa Sene Absa du Sénégal et Abderrahmane Sissako de Mauritanie.


    D’autres ateliers ont été menés par des professeurs de renom tels que Le professeur Sow Samba et Mariata Dia. Tout s’est déroulé dans le strict respect du programme initial. À mon sens, nous pouvons dire que le festival a atteint ses objectifs.



    Cultures Mauritanie : Qu’est-ce qui a particulièrement marqué cette cinquième édition ?


    Djibril Diaw: Cette édition s’est distinguée par le nombre et la diversité des invités présents à Boghé. Nous avons eu le plaisir d’accueillir des participants venus du Maroc, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Cap-Vert. La majorité d’entre eux découvrait Boghé pour la première fois. C’est ce pouvoir d’attraction et cette capacité à réunir des invités de divers horizons autour du cinéma africain, qui font toute la spécificité de cette édition.


    Cultures Mauritanie : Comment évaluez-vous la mobilisation artistique, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale ?


    Djibril Diaw: Même s’il reste toujours des points à améliorer, je considère que nous avons atteint un taux de réussite de 80%, voire 100%. Nous avons eu d’agréables surprises, avec la présence de personnalités artistiques de haut niveau venues de tout le continent. Il s’agit d’artistes que nous avons rarement l’opportunité de recevoir en Mauritanie. Sur le plan artistique, le festival a donc parfaitement rempli son rôle.

    Articles similaires


    Cultures Mauritanie : Quels sont les impacts culturel et économique du festival sur Boghé?


    Djibril Diaw: C’est la première fois que Boghé accueille autant d’invités – une quarantaine de personnalités de nationalités différentes. Leur présence a eu un impact économique réel : ils ont fréquenté les commerces locaux, notamment le marché de Boghé, ce qui a contribué à dynamiser l’économie de la ville.




    Aussi, sur le plan culturel, le festival a permis de belles découvertes, notamment à travers l’organisation d’une régate de pirogue, une activité originale en parfaite adéquation avec l’identité du festival, ancrée dans l’univers du fleuve. Ce fut une initiative enrichissante qui nous a permis de valoriser notre culture locale à travers des animations variées. C’était vraiment une belle réussite.


    Cultures Mauritanie : Un dernier mot ?


    Djibril Diaw: Oui, bien sûr. Je tiens à remercier tous les festivaliers de leur présence et de leur engagement. Un grand merci également à l’État mauritanien, qui a facilité la venue des invités. Et surtout, félicitations à la population de Boghé, qui s’est mobilisée avec enthousiasme pour faire de ce festival une réussite. Merci à tous, et merci à vous aussi.

  • Rédacteur . profile-pic La Rédaction
  • Commentaires