Reportage Chant des Linguères : un festival pour la paix et l'autonomisation des femmes

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Initiée par l’artiste internationale sénégalaise Coumba Gawlo, cette rencontre a mis à l’honneur un plateau 100 % féminin, réunissant de grande voix de la musique mauritanienne. 

Des icônes telles que Coumba Sala, Mouna Mint Dendeny, Ouleya Amar Tichitt et Thiedel M’baye ont partagé la scène avec la relève représentée par des artistes engagées comme les rappeuses Leila Moulaye et Missy Haga.

Le public a également découvert – ou redécouvert –la spiritualité du Medh, un genre musical religieux combinant flûtes et tbal (tambour traditionnel), porté par le groupe "Medaha de Teranim", en hommage au Prophète Mohamed.

Durant trois jours, le festival a proposé un programme mêlant concerts, performances artistiques, dîners de gala et débats intellectuels.

Les conférence de presse et Forum thématique ont abordé des sujets liés à la santé maternelle, aux violences basées sur le genre, à l’éducation des filles, à l’entrepreneuriat féminin ou encore à la migration. 

Lors des panels, Oumoukeltoum Hamdinou, représentant le Ministère de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille et Coumba Gawlo ont souligné l’importance de la migration comme "levier de cohésion sociale."

« La migration n’est pas seulement un phénomène social. C’est aussi un facteur de cohésion qui nous pousse à repenser notre solidarité et notre manière d’accueillir l'autre », a déclaré Coumba Gawlo.

Un concert, un message d’unité

Le vendredi 11 juillet à 20h, c'était le concert populaire au stade de Ksar, en banlieue nord de Nouakchott, où les mêmes grandes voix féminines de la musique mauritanienne se sont encore réunies autour de Coumba Gawlo. Et ce moment a permis de transmettre ce messages «la paix, la sécurité et la cohésion sociale » qui renvoie au thème même du festival.

« Ce festival est une invitation à l’unité. À travers la musique, nous avons le pouvoir de briser les barrières, de renforcer les liens sociaux et de faire entendre la voix des femmes », a affirmé l’artiste initiatrice.

Hommage aux Linguères

Le festival s’est clôturé le 12 juillet sur un dîner de gala, au cours duquel a été remis le Trophée Linguère du Développement à des femmes remarquables. Leurs portraits vidéo projetés ont mis en lumière des parcours inspirants dans des domaines aussi variés que la santé, l’artisanat, l’entrepreneuriat ou la politique.

Remise du Trophée de la Linguère du Développement, décerné à Roughaya Mint Habott, présidente du Rassemblement Général des Femmes Mauritaniennes, lors du Festival Chant des Linguères à Nouakchott, le 11 juillet 2025.© Go Média

« Les femmes ont toujours été des forces vives de la société. Aujourd’hui, il est temps qu’elles prennent pleinement leur place dans les sphères décisionnelles », a déclaré Coumba Gawlo.

Le rideau est tombé sur cette édition 2025, mais il se lève sur une ambition plus vaste : faire du Festival international Chant des Linguères une plateforme panafricaine d’échange, de mobilisation et de célébration des droits des femmes. Déjà, l’édition Février 2024 s’était tenue à Bamako au Mali et celle d'Avril 2025 à Bissau.

« Ce n’est que le début d’une aventure. Nous allons inscrire ce festival dans la durée, au service des femmes d’Afrique », a conclu Coumba Gawlo.

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